Un restaurant italien, ça peut réserver les meilleures surprises comme les pires désillusions. En ce premier jour de décembre, nous décidons d’aller tester l’un des nombreux restaurants italiens de la capitale, Casa Luca, avenue Marceau. Et autant vous le dire tout de suite, on a adoré.
A 20h30, après un petit verre au Publicis Drugstore situé à deux pas du restaurant, direction la Casa Luca, pour un dîner avec mon ami Sébastien. De nombreuses tables sont déjà occupées, et nous prenons place près du bar. Petit conseil, demandez la table près de la fenêtre, la vue sur l’Arc de Triomphe est magnifique.
Ambiance tamisée, musique douce, le décor est propice aux discussions intimes, mais les grandes tablées permettent aussi de se retrouver entre amis. La fausse cheminée surplombée d’un écran diffusant une vidéo de fumée est plutôt amusante.
Nous commençons par un verre de vin, accompagné de petites bruschettas aux tomates marinées et à la crème d’artichaut. Sympathique mise en bouche.
En entrée, mon choix se porte sur le Carpaccio di tonno, finocchio e caramello balsamico, fines tranches de thon et spaghetti de courgettes pour les non italianophones (pas de panique, le menu est traduit en français). Quelle bonne surprise ! Le carpaccio, c’est un peu comme le steak-frites, le plat réputé inratable mais si souvent massacré. Ici le thon coupé comme du papier à cigarettes, très goûteux, est relevé par le vinaigre balsamique et ce que je suppose être de la fleur de sel, petite touche craquante très agréable. Le tout est vraiment réussi.
Mon ami choisit quant à lui la traditionnelle Mozzarella di Bufala accompagnée de pesto rosso et de roquette ; visiblement, c’est de la vraie comme en Italie, pas la chose caoutchouteuse et insipide qu’on nous vend souvent comme de la mozza dans certains restaurants italiens.
En plat, nous prenons tous les deux un risotto, la spécialité du chef Giovanni Perrone, selon ses propres dires. Pendant toute la soirée, il est entre la salle et les fourneaux, et n’hésite pas à aller lui-même conseiller les clients. Dès le premier coup de fourchette, on ne regrette pas d’avoir suivi l’avis du chef : mon risotto aux Saint-Jacques et potiron est excellent et ne ressemble à aucun autre que j’aie goûté.
Celui de Sébastien, aux épinards, noix et parmesan, n’a pas l’air mauvais non plus. Son avis: « bon, mais pas très original ». En revanche, le risotto n’usurpe pas sa réputation, il nourrit son homme. J’en laisse la moitié, à regret.
Quand vient le moment du dessert, malgré le risotto plus que copieux, je me laisse tenter par le Tiramisù, autre grand classique de la gastronomie italienne. Assez léger, pas trop sucré, pas mal du tout. Mon ami, plus sérieux, opte pour l’Insalata di pera al coulis di vino rosso, une salade de poires au vin rouge. Parfait pour terminer le repas, c’est frais et le vin parfumé à la cannelle est délicieux.
En bref, si vous allez faire un tour dans ce restaurant, ne passez pas à côté du risotto de Saint-Jacques et potiron, il vaut le déplacement. Le service est rapide, aux petits soins, et lieu très agréable. Les prix sont assez élevés, comptez 18 euros pour l’entrée et 25 euros environ pour le risotto, mais le menu entrée + plat ou plat + dessert pour 32 euros, servi midi et soir est très honnête. Une adresse à retenir, particulièrement pour un dîner romantique ou branché aux accents de dolce vita.