La Maison Géorgienne
3, rue du Sabot – 75006 Paris
Tél. : 01 45 48 48 08
Ce soir, nous avons envie de voyager un peu (si, si même à Paris c’est possible) ! Thierry, mon compagnon de table et moi décidons de partir à la découverte de la Géorgie. Une gastronomie riche en saveurs qui demeure pourtant méconnue ! Ni une ni deux, nous filons à La Maison Géorgienne majestueusement installée dans le quartier animé de Saint-Germain-des-Prés (75006).
Déjà de l’extérieur, la bâtisse en impose ! Le restaurant jouit de trois étages et de salles privatisables pour divers événements. L’intérieur est magnifique. Les poutres apparentes, le plafond bas et les lumières tamisées rendent ce restaurant résolument romantique, propice au repas en amoureux.
Nadir, le maitre d’hôtel de l’établissement, nous explique gentiment les spécialités géorgiennes et nous aide à faire notre choix. En entrée nous sélectionnons les Khinkalis– des ravioles géorgiennes à la viande aromatisée d’épices géorgiennes- et le Satsivi – suprême de dinde mariné aux noix et cuit dans sa sauce agrémentée de safran. En attendant nos plats, nous dégustons des eaux minérales géorgiennes. La Borjomi, connue pour ses effets thérapeutiques sur le système digestif et immunitaire, et la Likani, une eau de source. Les deux eaux sont pétillantes et… salées ! C’est surprenant pour nos palais peu habitués à ces saveurs brutes.
Les entrées arrivent, cela tombe bien, nous mourrons de faim ! Nadir nous amène un plat « surprise » afin de nous faire goûter à une autre spécialité : le Khatchapuri, du pain garni de fromage géorgien fondu. Nous sommes agréablement surpris par la finesse du mélange. L’assaisonnement discret, le pain délicat et le fromage fondu se révèlent nettement moins lourd qu’on l’aurait pensé !
Nous nous jetons ensuite avidement sur les ravioles. La pâte est plutôt épaisse et le mélange de viande est gouteux bien que légèrement trop salé à notre goût. La dinde marinée aux noix est servie froide, c’est donc l’entrée que nous attaquons en dernier.
La dinde est ferme, parfaitement cuite et le mélange avec la sauce aux noix est un régal ! L’amertume des noix se marie délicieusement bien à la chair de la dinde. Par contre, la touche de safran reste très discrète. Les quelques graines de grenades qui parsèment l’assiette, non-contentes d’apporter une jolie touche de couleur, sont croquées avec malice par mon compagnon de table qui trouve qu’elles accompagnent le plat à merveille.
Chaque bouchée de l’entrée est accompagnée par une gorgée de vin blanc géorgien Tsinandali – un vin sec et fruité vieilli en fût de chêne pendant au moins trois ans- .
Les plats ne tardent pas à arriver sur notre table. Mon compagnon de fourchette a craqué pour la brochette géorgienne – porc, veau, volaille marinés et grillés avec des épices géorgiennes- accompagnée de choux marinés tandis que j’ai choisi leTchakapouli d’agneau à l’estragon – de l’agneau mariné et cuit au vin blanc géorgien avec de l’estragon frais.
La brochette est gigantesque et servie magistralement sur une broche d’une quarantaine de centimètres ! Les viandes sont tendres et savoureuses, parfaitement épicées.
Quant à moi, je me régale avec mon Tchakapouli d’agneau. L’estragon joue parfaitement son rôle de plante aromatique et apporte une touche anisée et poivrée à ma viande. La petite purée de pomme de terre qui l’accompagne apporte une touche de douceur à l’ensemble. Le texture est fine et agréable en bouche.
Nos assiettes s’arrosent d’un verre de Sapéravi, un vin rouge géorgien.
Les plats copieux ont eu raison de notre appétit et nous sommes repus. Mais, impossible pour nous, gourmands invétérés, de faire l’impasse sur les desserts !
Nadir revient avec une magnifique assiette de gâteaux typiquement géorgiens. Je fonds avant même de les déguster ! Je n’ai pas le temps d’y piquer ma fourchette, qu’un troisième dessert rejoint notre table : le Matsoni, un yaourt traditionnel avec du miel de fabrication maison.
Mon compagnon de table craque pour la fraicheur du yaourt et le nectar doré tandis que je me rue sur le Medogui – biscuit géorgien au lait concentré caramélisé et aux éclats de praline- et le gâteau au chocolat géorgien, une génoise garnie de confiture de lait. Thierry a intérêt de se dépêcher sinon je les dévore avant d’avoir eu le temps de dire « Géorgie » ! Les gâteaux sont moelleux à souhait et très sucrés, nous sommes conquis. Les préparations à base de lait sont très douces et se marient parfaitement à la génoise et au biscuit.
Ces douceurs sont accompagnées par un dernier verre de vin rouge géorgien, un Moukouzani au bouquet complexe.
La soirée a tenu toutes ses promesses ! Nous avons été agréablement surpris par les vins géorgiens, les préparations à base de noix et les délicieux desserts. Nous avons également été conquis par l’accueil, tout aussi délicieux que les plats, et le décor somptueux offert par La Maison Géorgienne.
La Maison Géorgienne
3, rue du Sabot – 75006 Paris
Tél. : 01 45 48 48 08