L’Infinite
50, boulevard du Temple
75011 Paris
Le XIème a ceci de particulier qu’il est criblé de bons restaurants. L’Infinite ne déroge pas à la règle et offre une cuisine italienne, une vraie, avec ses petites olives et le sourire du patron.
En cette pluvieuse soirée, Nicolas et moi-même nous retrouvons devant le restaurant italien L’Infinite, trempés jusqu’à l’estomac. Une fois à l’intérieur (du restaurant, pas de l’estomac), je suis d’abord frappé par la décoration : cuivre au plafond, briques au mur, vieux comptoir abîmé… J’ai l’impression de faire un saut dans le temps. Le petit fond de musique jazzy donne un air romantique au restaurant. Mais le plaisir des yeux et des oreilles ne calment ni la faim ni le froid, alors à table !
On commence avec un petit cocktail, histoire de réchauffer les chiens mouillés que nous sommes. Nicolas ne prend pas de risques avec un mojito (8 €). Pour ma part, je suis très tenté par le Maquis (8,5 €) : vodka, basilic, ananas, pomme, citron vert, sucre de canne. Grand bien m’en prit ! La vodka et le sucre s’enveloppent l’un l’autre, les fruits chatouillent mon palais en ronronnant, mais peut-être était-ce moi…
Les préliminaires sont finis, place à l’action ou plutôt à l’entrée ! Nicolas se fend d’un assortiment de légumes grillés (14 €). J’y goûte avec plaisir (et avec sa permission) : les aubergines, courgettes et autres tomates croquent et fondent à la fois, il y a de quoi convertir un carnivore.
Pour ma part, je choisis une chiffonnade de jambon de Parme avec son chèvre frais (14,5 €). Le jambon est salé juste ce qu’il faut, mon voyage en Italie commence très bien, d’autant plus que le chèvre est exceptionnel. Le serveur nous informe : « On a mis du temps à trouver un bon fromager. Maintenant qu’on l’a, on ne le lâche plus ». Bon à savoir… Un charmant petit rouge français accompagne d’une note sucrée l’ensemble. A 22 € la bouteille, nous l’aurions bien vidée à deux, mais nous sommes des estomacs raisonnables.
Les plats à présent. Entre des pâtes, des viandes et quelques plats frenchy, l’affaire a été vite bouclée. Puisque nous sommes dans un restaurant italien, les pâtes semblent tout indiquées. Nicolas tente les tagliolini (des bébé tagliatelles) aux asperges et jambon de Parme (14,5 €). Un plat qui se révèle tout en légèreté malgré la quantité plus que raisonnable. L’asperge et le jambon se marient à merveille, jouant de l’amer et du salé sur un voile de crème fraîche. Un voile de soie.
Pour bibi, ce sera des casereccie (prononcer cazérétchhh) au fromage italien (13 €). J’ai d’abord cru à de la crème fraîche dans mon assiette, mais que nenni, c’était bien du fromage qui embrassait mes pâtes. Ce fut la surprise du repas : un plat tout en fromage et à la fois tout en légèreté. Pâtes al dente, fromage très doux et encore une fois une assiette réellement bien remplie. Pourtant le ventre ne pèse pas à la sortie. On a affaire à une vraie cuisine à l’italienne.
Un petit tour sur la carte des desserts, mais alors vraiment tout petit. Quatre desserts se bousculent dans un coin du menu, c’est presque triste. Mais c’est sans surprise qu’on retrouve la même qualité de cuisine. Ce sera un tiramisù au nutella (8 €) pour Nicolas, qui n’en reviendra pas. Ou plutôt qui promet d’y revenir au moins pour ce dessert, et pour tout le reste.
Panna cotta pour moi (7 €). Fraîche, légère et joliment fruitée avec son coulis de mûres, je ne peux réprimer un sourire de délectation. Je crois que tout est dit.
Le restaurant italien L’Infinite mérite bien son statut de resto romantique. A faire découvrir à sa moitié, parce que s’offrir un tel moment à deux, c’est forcément une preuve d’amour.
L’Infinite
50, boulevard du Temple
75011 Paris
01.47.00.43.84
Métro République (lignes 3 ; 5 ; 8 ; 9 et 11)