SanZ SanS
49 rue du Faubourg Saint-Antoine
75011 Paris
A quelques pas du Marais, le quartier de Bastille est le fief des bars branchés et des grandes enseignes de magasins. Au milieu de tout cette agitation, le restaurant Sanz Sans donne le ton. Installé depuis les années 90 dans la rue Saint-Antoine, cet établissement à la devanture rouge est l’un des premiers à avoir lancé le concept du resto-club avec DJ’s résidents à la clé. Un dîner en musique ? Parfait !
Ce jeudi soir, il est 20h30 lorsque nous arrivons au restaurant Sanz Sans. L’entrée donne sur un grand bar éclairé par de jolies lumières tamisées. Les clients sont au rendez-vous, de même que le DJ placé sur son estrade. Pour manger, c’est un poil plus loin, à l’arrière de la salle. Côté décor, le restaurant Sanz Sans nous en met plein les mirettes avec un mobilier résolument rococo, fait de grandes chaises rouges aux finitions dorées et de lustres en cristal. Des tableaux ornent les murs patinés et parmi eux, un grand écran projette en direct des images du bar. L’ambiance est agréable : un mélange de branchitude et de romantisme éclairé au chandelier. Une fois de plus, le restaurant Sanz Sans joue à fond la carte de l’originalité. Mais côté carte, il ne faut pas s’attendre à de la nouvelle cuisine. Le restaurant Sanz Sans se la joue classique avec des valeurs sûres qui enchantent les trentenaires affamés. Mais assez parlé, il est temps de rendre le verdict.
En entrée, j’opte pour la brick de chèvre frais accompagnée de céleri et d’une salade de mâche. C’est croustillant, légèrement sucré au miel et le mariage des saveurs entre le chèvre et le poireau fonctionne à merveille. Pour le céleri, le verdict est moins concluant mais l’ensemble reste cohérent et très bon.
Pour mon ami, ce sont les croustillants de gambas qui ont fait son bonheur. De petites feuilles de brick refermant les crustacés sont disposées sur une assiette rectangulaire et accompagnées d’un ramequin de sauce poivrée. Selon lui, c’est réussi et je le crois puisque l’assette repart vide en cuisine.
Notre repas se poursuit avec l’arrivée des plats. La souris d’agneau, c’est ma Madeleine de Proust, alors lorsque je l’ai vu à la carte, j’ai immédiatement sauté sur l’occasion. Et sans aucun doute, le restaurant Sanz Sans m’a totalement charmé avec ce morceau tendre et caramélisé, posé sur un lit de riz et entouré de légumes vapeur. Parfaitement exécutée, la viande se détache sans difficulté de son os et parfume le riz avec son jus de cuisson.
Eric, lui, a choisi le suprême de pintade au curry doux. C’est bien présenté, bon, mais pas transcendent. La purée est à moitié-froide et mal assaisonnée mais heureusement, la sauce au curry vient rehausser le niveau de ce plat sans prétention.
Avec des portions si généreuses, difficile d’embrayer sur un dessert. Et pourtant, en voyant une crème brûlée au Nutella à la carte, j’ai changé d’avis illico.
La merveille arrive dans son ramequin géant, parfaitement caramélisée et croustillante à souhait. Mais où est le nutella ? Tout simplement au centre du dessert. Légèrement tiède, l’appareil n’est pas écœurant et devient un délice lorsque la cuillère entame enfin le cœur du sujet. Un régal pour les gourmands.
En bon Italien, Eric mise sur le tiramisu, présenté dans sa coupe en verre. La texture est aérienne et une fois de plus, la portion est généreuse. Mais cela n’empêche pas le principal intéressé de finir son dessert jusqu’à la dernière cuillère.
L’heure de quitter les lieux a sonné. Le restaurant Sanz Sans propose une cuisine classique certes, mais toujours rehaussée d’une touche perso. Bon point pour l’addition qui n’est pas trop salée, et qui comprend un Coca et un verre de Chardonnay. Une parfaite adresse pour dîner, ou même prendre un verre au bar. Le tout en musique, s’il-vous-plaît.
Sanz Sans
49 rue du Faubourg Saint-Antoine
75011 Paris
01 44 75 85 24
Ouvert du lundi au samedi de 9h à 5h du matin.