En ce froid et humide mardi soir de décembre, je retrouve Elodie sur les Champs Elysées pour une nouvelle expérience gastronomique, le restaurant Hanawa. Du japonais haut de gamme, pour une clientèle très « avenue Montaigne » et des assiettes coutures.
Lorsque l’on passe les portes coulissantes de la rue Bayard, on a davantage l’impression d’entrer dans un hôtel de luxe que dans un restaurant japonais. Véritable havre de paix, Hanawa mise sur un décor design aux lignes épurées. Au sous-sol, les comptoirs de tepan-yaki accueillent le plus souvent des habitués, fondus de cuisine préparée devant les yeux. Nous nous dirigeons quant à nous vers le 1er étage, et ses petites salles plus intimes. Le restaurant est bien éclairé, et nous remarquons qu’il n’y a pas de musique diffusée. La cible du restaurant Hanawa est donc plutôt le déjeuner d’affaire que le dîner romantique aux chandelles.
En guise d’amuses-bouches, nous commandons du bœuf sauté au gingembre et au sake, et une salade de haricots croquants et champignons, tout cela coupé en fines lamelles, à la japonaise. Des saveurs inhabituelles, très fines. Nous adorons.
Puis arrive le consommé aux pleurottes. Plat traditionnel japonais, servi depuis plusieurs siècles, son petit goût fumé nous intrigue. Original, mais ce n’est pas la découverte gustative du siècle.
Comme il serait dommage de dîner dans une enseigne japonaise haut de gamme sans goûter au poisson cru, nous partageons une assiette de sashimis. Bonne idée, car le poisson est d’une extrême fraîcheur (en même temps, on n’en attendait pas moins d’un restaurant japonais de ce standing), et le wasabi est… du vrai wasabi ! Donc point trop n’en faut si vous voulez éviter que la moutarde ne vous monte au nez. Saumon, thon rouge, Saint-Jacques, crevettes, bar, aucune déception, tout est délicieux. Mention spéciale pour la daurade.
En plat principal, Elodie en bonne carnivore se laisse tenter par un bœuf sauce terriyaki, tandis que j’opte pour le cabillaud grillé. Arrivent deux beaux morceaux de poisson, cuits à la perfection : fondant, mais légèrement saisi sur le dessus. Très réussi, délicat. Très japonais en somme.
Le service est élégant, présent, mais sait se faire oublier. Pour chaque plat, notre serveur (Japonais de Tokyo s’il vous plait), se fait un plaisir de nous expliquer que cela ne vous fera pas prendre un gramme, car la cuisine japonaise est extrêmement bonne pour la santé. Il affiche lui-même une ligne parfaite, nous décidons de le croire sur parole. Raison de plus pour demander la carte des desserts.
Pour le dessert, je décide de goûter la glace au thé vert, un classique des restaurants japonais mais souvent sans intérêt. Comme tous les desserts japonais, elle est très peu sucrée, dense, visiblement faite maison, et termine à merveille ce repas tout en finesse. Elodie choisit un gâteau de haricots, typiquement japonais, mais qui reste diététiquement correct. L’extérieur a une texture rigide, assez insipide, mais cache une sorte de frangipane, ni grasse ni écœurante. Le goût est subtil, peu prononcé, et rappelle la fleur d’oranger. Elodie n’en laisse pas une miette.
En bref, le restaurant Hanawa est tout indiqué si vous recherchez un japonais traditionnel de grande qualité. Les adeptes de fusion food trouveront au comptoir de tepan-yaki des beaux morceaux de viandes. Parfait pour les repas d’affaire, Hanawa vous permettra aussi de discuter tranquillement pour des dîners en famille, autour d’une fondue japonaise par exemple.