En cette quasi veille de Noël, nous décidons d’aller tester un restaurant chinois du XIIe arrondissement. Direction Daumesnil donc, pas le quartier le plus connu pour sa cuisine du pays du soleil Levant, mais qu’importe. Aux Jardins de Mandchourie, on vous sert de la vraie cuisine chinoise ; pas de nems, rouleaux de printemps et autres pseudo raviolis aux crevettes comme dans toutes les cantines asiatiques de la capitale. Ouverte depuis 5 ans, cette adresse propose une cuisine chinoise traditionnelle raffinée ainsi que des recettes de son cru, qui attirent les habitants du quartier mais aussi les Chinois en visite à Paris.
Angélique et moi choisissons le menu à 20€, avec entrée, plat et dessert.
Pour commencer, je commande des cheveux d’ange. Déjà, ils ne ressemblent en rien aux cheveux d’ange que l’on trouve en général dans les restaurants asiatiques. Ils sont épais, servis en salade avec des oignons, des carottes et beaucoup de coriandre. Cela tombe bien, la coriandre, j’en raffole. L’assaisonnement est légèrement sucré et se marie très bien avec les fils de soja.
Angélique opte pour les ravioles chinoises, à la viande et végétariennes. La pâte des raviolis est faite à partir de blé, et se rapproche plus des ravioles italiennes que des raviolis à la pâte de riz que l’on trouve ailleurs. Verdict d’Angélique : elles sont très bonnes.
En plat de résistance, je prends des encornets à la sauce aux sésames et des haricots plats. Les assiettes sont pantagruéliques, les encornets sont accompagnés de concombre et de carottes en julienne ainsi que de champignons noirs. Tout se marie bien et la sauce est vraiment délicieuse.
Les haricots plats sont souvent un plat périlleux à réaliser. Si les fils ne sont pas retirés, ou que la cuisson est insuffisante, ils sont immangeables. Ici, les haricots sont juste croquants, aucune consistance filandreuse. Une réussite.
Angélique a choisi le poulet aux noix et courgettes, et les pâtes fraîches.
Le poulet ne l’enthousiasme pas plus que ça, mais en revanche elle se pâme devant les pâtes (à la farine de blé) en accompagnement, assez épaisses sans être archi cuites comme c’est si souvent le cas. Les assiettes sont vraiment copieuses et malgré notre appétit, impossible de finir.
Pour le dessert, nous décidons de goûter les spécialités des Jardins de Mandchourie, les beignets de lait et les boules de sésames, accompagnés de quartiers d’orange fraîche. Les beignets de lait sont une création du restaurant : passée la consistance assez étrange, le goût est fin, et on ressent bien le goût du lait, qui n’est pas écrasé par le beignet. Original, ce dessert séduit mon bec sucré.
Les perles de sésame noir sont un dessert chinois traditionnel, qui a même le droit à une fête dans le pays de la Grande Muraille, quinze jours après le nouvel an. Comme nous l’indique le serveur, les fêtes ne sont pas monnaie courante en Chine, ce qui traduit l’importance de ce plat national aux yeux des Chinois. De l’extérieur, on dirait une toute petite perle de coco, recouverte de graines de sésame. Mais à l’intérieur se cache une pâte de sésame noir. Ce dessert se déguste chaud. Angélique apprécie cette petite note sucrée pour finir le repas. Nous finissons ce dîner repues et avec l’impression d’avoir voyagé.
En résumé, nous vous conseillons les Jardins de Mandchourie si vous voulez goûter une cuisine chinoise qui change des éternels restaurants chinois qui proposent tous la même chose. Le rapport qualité prix est très bon, les quantités satisferont même les plus gros mangeurs.