Le Toyo
17, Rue Jules Chaplain – 75006 Paris
Tél : 01 43 54 28 03
Nous arrivons devant le restaurant Toyo aux alentours de 13h. Ce restaurant tenu par l’ancien chef personnel de Kenzo ne paie pas de mine de l’extérieur. Situé dans une petite rue, il pourrait presque paraitre invisible, et pourtant, c’est une véritable perle de la cuisine japonaise à Paris. L’accueil est très chaleureux, un accueil très japonais ! Le cadre est simple, épuré et moderne. Le restaurant se divise en trois parties.
Dès l’entrée, il y a une petite salle avec des tables de 2 ou 4 personnes. Directement sur la droite, il y a le comptoir où l’on peut manger et voir le chef et les cuisiniers à l’œuvre. Au fond du restaurant, il reste une salle avec une table ronde pour 6 couverts. Si vous adorez voir les cuisiniers en action, c’est au comptoir qu’il faut être. Vous pourrez observer les gestes minutieux au millimètre près des cuisiniers japonais. En voyant ce spectacle, on remarque que chaque geste est important dans leur travail et qu’il l’exécute un peu comme un rituel. Je vous conseille de réserver le soir comme le midi car c’est une place très prisée et une place de choix car c’est là que tout se passe ! Nous conseillons la partie restaurant si vous êtes en déjeuner d’affaires et la table ronde est idéale pour un repas en famille. Tout au long du repas, vous aurez le droit à un service parfait orchestré par un personnel japonais très courtois. Nous avons choisi le menu du midi à 45€ qui comprend une mise en bouche, une entrée, deux plats, un dessert et si l’on veut un deuxième dessert pour un supplément de 7 euros.
Nous avons commencé par une mise en bouche qui était une tartelette au caviar d’aubergine. Le caviar d’aubergine était bien assaisonné, avec une pointe d’eau de rose et des oignons nouveaux.
En entrée, j’ai pris la salade Cèpe et Nori. Des Cèpes tout juste snackées et très peu assaisonnées qui ont gardé leurs saveurs originelles. Une texture agréable en bouche. En ce qui concerne la salade de nori, elle reste elle aussi très naturelle. On reconnait bien ici un des traits qui définit la cuisine japonaise : le respect du produit.
Mon ami a opté pour le carpaccio de veau façon Toyo. La viande sort tout droit de la fameuse boucherie d’Hugo Desnoyer, le plat est agrémenté d’huile d’olive et d’algues kombu séchées et ciselée. Le plat est exquis, rien à redire.
Pour le premier plat, mon ami a pris les crevettes poêlées aux champignons et seiche. Les crevettes sont à peine cuite le temps d’un aller retour ce qui les laisse très tendre, voire fondante et le champignon et la seiche sont de la même qualité. Le bouillon est subtil. Un excellent accord terre mer.
J’ai opté pour les crevettes poêlées, polenta blanche et légumes. Même cuisson que mon ami pour les crevettes. Les crevettes sont déposés sur une tranche d’aubergine blanche ainsi qu’une polenta blanche. L’aubergine et la polenta sont fondantes et s’accorde parfaitement avec la crevette. Les autres légumes sont bons mais ne s’accorde pas franchement avec le reste du plat. Le bouillon au fond de l’assiette est renversante et on reconnait quelques saveurs typiquement asiatique comme la citronnelle.
Pour le second plat, j’ai choisi le cabillaud poêlé à la sauce végétale, légumes. Le cabillaud est parfaitement cuit. Il est extrêmement moelleux, fond dans la bouche et la peau du poisson est croustillante. La sauce est top et se marie bien avec les légumes.
Mon ami a choisi le faux filet du Limousin accompagné de légumes du marché. La cuisson du faux filet sur la plancha est excellente. Il est simplement assaisonné avec du sel et une petite sauce acidulé. Les légumes qui l’accompagnent sont des champignons qui ont été rotis et restent naturels (à peine du sel pour l’assaisonnement) ainsi qu’un champignon de Paris émincé non assaisonné. Un plat tout simple mais si parfaitement exécuté qu’il en devient divin.
Ensuite arrive le premier dessert, une figue enrobée de kuzu accompagnée d’une glace pour moi et un tiramisu au thé vert pour mon ami. Le tiramisu au thé vert est le meilleur que mon ami ait mangé. Le gout du thé vert est parfait, à peine amer et très sucré. Il faut noter que c’est un dessert compliqué à réussir car le thé vert peut vite prendre le dessus et rendre le plat trop amer. Ici la saveur du thé vert est très forte en bouche, avec une pointe d’amertume qui est détruit par la mascarpone sucrée.
En ce qui concerne mon dessert, la figue est bonne. J’avoue ne pas trop ressentir le goût du kuzu qui l’enrobe. Cependant la glace qui me semble être au yaourt est très bonne et se marie parfaitement avec la figue.
Par chance, le restaurant nous offre le second dessert qui est un granité à la vodka et au fruit de la passion.
Le fruit de la passion prend le dessus dans ce dessert très frais et c’est vraiment agréable. Le gout de la vodka est à peine signifié et les fraises et framboises présentes donne un peu d’acidité au plat. Un mariage atypique mais très réussi ! Les fraises et framboises sont à moitié gelées. Cela peut paraitre étrange mais c’est très agréable. Un dessert idéal pour finir un repas !
Le Toyo
17, Rue Jules Chaplain – 75006 Paris
Tél : 01 43 54 28 03